Aussi sûr que le jour naissant, une mélancolie douce m'a saisi. Une majeure partie de mon existence était déjà écoulée, perdue dans l'obscurité d'un égarement, focalisé uniquement sur autrui... Peut-être es-tu en phase avec mon récit, n'est-ce pas? Le souvenir du jour où j'ai ouvert le dialogue avec mon propre reflet est encore vivace. Redessiner les fragments de ma vie n'était pas une tâche aisée.
Cependant, je tenais à y faire face. J'avais permis à une pléthore d'âmes de manipuler mon cœur, de briser mon essence, de laisser des blessures béantes. Le remords de m'être laissé maltraiter me submergeait et ce matin-là, tout semblait onirique. Chaque fois que j'essayais de me réconforter, je me sentais étrangère à mon propre vécu.
Là, les larmes ont jailli ; et j'ai eu le courage, pour la première fois, de m'observer et de m'écouter. J'ai alors perçu la femme que j'étais véritablement et je me suis accordé le pardon. Le pardon de m'être perdue en cours de route.
J'ai passé ma vie entière à me sentir vulnérable, impuissante. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle je prends la plume. Je suis une rêveuse, une solitaire, une femme discrète avec un cœur vaste comme l'océan, qui a aimé jusqu'au plus profond de son être. Des larmes s'accrochent à mes cils... C'est le résultat de toutes ces fois où je refusais de capituler.
J'aurais dû comprendre bien plus tôt que deux mondes sont séparés par un océan. Plus de la moitié de mon existence a été consacrée au rêve; aujourd'hui, je n'ai plus besoin de masque. Je veux vraiment m'adresser à la femme que je suis. Ce matin-là, j'ai effacé de ma vie tous les souvenirs amers, les cauchemars, tout ce qui m'a infligé de la douleur.
Je n'ai conservé que le merveilleux et c'est là, que les larmes ont de nouveau inondé mes yeux. Là, j'ai souri et j'ai réalisé que je ne serai plus jamais seule à pleurer. Je venais à peine de me découvrir.
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